À la suite de la publication du livre « L’école hors de la République » signé par Anna Erelle et Jacques Duplessy, qui met notamment en cause le modèle pédagogique d’Espérance banlieues et les résultats de ses élèves, Espérance banlieues tient à préciser plusieurs éléments.
Les écoles Espérance banlieues incarnent les valeurs de la République ; la qualité du projet pédagogique est appuyé par un conseil scientifique dont fait partie un ancien Haut-Fonctionnaire ayant travaillé auprès du ministre de l’Education nationale et les derniers rapports d’inspection attestent du bien-fondé de la pédagogie; les résultats des élèves de primaire et collège sont supérieurs à la moyenne nationale en 2020 ; tous les nouveaux professeurs bénéficient d’une formation de près de 100 heures.
Les écoles Espérance banlieues sont des écoles de la République
En leur sein, les élèves chantent la Marseillaise, l’hymne européen et montent les drapeaux français et européen ; des symboles républicains qui sont les leurs. Le projet d’Espérance banlieues vise précisément à renforcer dans les quartiers ce qui permet de faire société.
Le projet Espérance banlieues s’inscrit dans une logique de complémentarité avec l’Education nationale. Les écoles accueillent des élèves de la maternelle à la 3ème, afin d’agir contre les inégalités qui se créent dès le plus jeune âge et promouvoir ainsi l’égalité des chances. Au-delà de la 3ème, les élèves qui sortent des écoles Espérance banlieues ont vocation à rejoindre le système de l’Education nationale.
Par ailleurs, le partenariat avec l’Ecole polytechnique se fonde sur le partage de ces valeurs républicaines.
La qualité du projet pédagogique Espérance banlieues
est reconnue
Le livre mentionne des rapports d’inspection datés de plus de 4 ans (2017) et ne fait pas état des évaluations plus récentes. Des rapports d’inspection ont pourtant été réalisés en 2019, celui du Cours La Traverse à Compiègne relève que : « Le socle commun est bien identifié et fait office de texte de référence pour l’équipe pédagogique. Les enseignants construisent leurs enseignements en lien avec les attentes du socle commun et en appui sur les programmes de discipline. Des progressions sont construites par les enseignants à chaque période, avec l’objectif de permettre aux élèves d’aller vers d’autres établissements et notamment de se préparer progressivement au collège. »
Cherchant à répondre aux problématiques spécifiques des banlieues, le projet pédagogique Espérance banlieues est nourri par l’expérience du terrain et passé sous le crible d’un référentiel scientifique, réalisé avec le cabinet Socialab. Un conseil scientifique est associé à la conception du projet pédagogique et assure une mission régulière de conseil. Il est constitué de personnalités reconnues pour leur expertise sur les 3 domaines majeurs du projet d’Espérance banlieues :
- L’enseignement avec Claude Thélot, ancien président du Haut Conseil de l’évaluation de l’école placé auprès du ministre de l’Education nationale ;
- L’éducation des jeunes dans les zones sensibles avec Jean-Marie Petitclerc, fondateur du Valdocco ;
- La découverte et l’attachement à la France avec Philippe d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS et Pierre Cardo, ancien maire et impliqué dans les questions d’exclusion, d’insertion, de politique de la ville et de sécurité.
Stanislas Dehaene, Président du Conseil Scientifique de l’Education nationale, encourage toutes les initiatives pour compenser les inégalités et a salué à ce titre les initiatives d’Espérance banlieues.
Complémentaire à celui de l’Education nationale, le modèle d’Espérance banlieues fait appel à des méthodes pédagogiques qui favorisent la manipulation et qui ont fait leurs preuves telles que la méthode de Singapour pour les mathématiques et qui permet aujourd’hui aux élèves de Singapour d’être en tête des classements internationaux. L’intérêt de cette méthode a été soulignée lors de la présentation des 21 mesures pour l’enseignement des mathématiques par Cédric Villani et Charles Torossian à Jean-Michel Blanquer en 2018.
Contrairement à ce qu’affirme le livre, Espérance banlieues initie les élèves au numérique par le codage, à travers les méthodes Colori et Magic Makers qui favorisent l’apprentissage par l’expérimentation et le raisonnement.
Si Espérance banlieues passe l’apprentissage des langues étrangères au second plan en primaire, c’est de manière totalement assumée, pour privilégier la maîtrise de la langue française, qui pour beaucoup d’élèves n’est pas la langue maternelle.
La place accordée à l’art est bien réelle dans les écoles. En janvier 2019, l’ensemble des élèves de l’école d’Asnières interprétait un conte théâtral inspiré des fables de La Fontaine, sur la scène de l’Opéra Royal au Château de Versailles. Le dernier rapport d’inspection du Cours La Traverse à Compiègne (2019) atteste également « Le langage artistique et sa pratique sont travaillés. Il y a une éducation musicale. Des réalisations plastiques sont affichées. »
Quant à la place accordée au sport, il est prévu qu’elle augmente à compter de septembre 2021.
Les résultats obtenus par les élèves d’Espérance banlieues sont supérieurs à la moyenne nationale, tant au primaire qu’au collège
En juin 2020, les évaluations des élèves d’Espérance banlieues en fin de CP, réalisées sur la base des évaluations nationales de l’Education nationale en début de CE1, montrent que les élèves d’Espérance banlieues (EB) ont de meilleurs résultats que la moyenne nationale des REP (Réseaux d’Education Prioritaire), et même de meilleurs résultats que la moyenne tout secteur d’enseignement confondu, en matière de lecture (lire, savoir écrire et comprendre) et en mathématiques (écriture de chiffres, calcul, addition).
- En français :
- 94% des élèves des écoles EB en fin de CP présentent une maitrise satisfaisante de la lecture des mots à voix haute, à comparer au taux de 66,7% des élèves en secteur REP.
- 94% des élèves des écoles EB en fin de CP présentent une maitrise satisfaisante de la compréhension de phrases lues seul, à comparer au taux de 74,6% des élèves en secteur REP
- En mathématiques :
- 94% des élèves des écoles EB en fin de CP présentent une maitrise satisfaisante de l’écriture en chiffres des nombres entiers entre 0 et 100, à comparer au taux de 67,3% des élèves en secteur REP.
- 93% des élèves des écoles EB en fin de CP présentent une maitrise satisfaisante du positionnement d’un nombre sur une frise numérique, à comparer au taux de 44% des élèves en secteur REP.
En 2020, les élèves EB de 3ème ont obtenu 94% de réussite au brevet dont 50% avec mention, à rapporter au score national de 91,4%.
Les professeurs Espérance banlieues sont formés et qualifiés
Chaque nouveau professeur bénéficie d’un socle de 96 heures de formation avant son intégration à l’équipe pédagogique. Tous les nouveaux professeurs de collège sont accompagnés par un tuteur, professeur diplômé de l’Education nationale en dehors d’Espérance banlieues, pour 20 heures par an. Chaque année, l’ensemble des professeurs peut bénéficier d’une formation, y compris ceux déjà issus du monde de l’enseignement qui rejoignent le réseau.
42% des professeurs d’Espérance banlieues sont diplômés de l’enseignement ; les autres ont tous un bac +5 ou équivalent (25% de jeunes diplômés de grandes écoles et 33% en reconversion professionnelle). Le nombre d’années d’expérience des professeurs de primaire dans l’éducation est de 7 ans en moyenne.
Au même titre que toutes les écoles indépendantes, les écoles Espérance banlieues sont régulièrement évaluées par un inspecteur d’académie de l’Education nationale. Les classes sont ouvertes, en toute transparence.
Comme en attestent plusieurs témoignages de parents rapportés par le livre, le modèle pédagogique Espérance banlieues est plébiscité par les parents et les élèves. 95% des parents d’élève recommandent l’école à leur entourage, selon l’enquête réalisée par l’IFOP en 2020.
Parce que nous sommes convaincus que chaque enfant est une promesse, Espérance banlieues crée des écoles dans les quartiers difficiles, et y dispense un enseignement de qualité. A travers la mobilisation d’acteurs de terrain, le réseau agit pour prévenir le décrochage scolaire dès le plus jeune âge et favoriser l’intégration réussie dans la société française des jeunes et de leur famille.
Espérance banlieues déplore les contre-vérités et simplifications exposées dans le livre. Ses écoles sont ouvertes en toute transparence à ceux qui souhaiteraient venir les visiter.